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 Ecrits (Auteur: Phenix)

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Phenix
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MessageSujet: Ecrits (Auteur: Phenix)   Ecrits (Auteur: Phenix) Icon_minitimeMer 17 Déc 2008, 11:11 pm

Ecrits (Auteur: Phenix) Espace1copietj9


"Papa!"

Ne t'inquiète pas ma puce... Papa va bien...

"A l'aide! Mon papa va mourir!"

Mais non ma toute belle... Tout va bien, ne crie pas comme ça...

Je ne sens plus mes jambes. Mon esprit s'embrouille, mais pensées aussi...Je perd le sens de la vue, lentement.


"Où es-tu?"

Je ne sais pas en toute sincérité... Mon corps est déjà loin, sur une route entre Louvain et Bruxelles... Mon esprit flotte deux mille kilomètres au-dessus, à la limite de la stratosphère...

"Tu délires..."
C'est possible... J'ai perdu la moitié de mon sang...

"Tu n'as jamais été réellement lucide de toute façon."

Tu confond ma tendance à rêver à une stupidité pure et dure... Rêveur certes, Crétin non.

Je suis effectivement mort... Je m'en rends compte maintenant que je ne souffre plus. La douleur a disparu, ce qui signe mon effectif état de "mort"... De toute manière, je me voyais mal vivre éternellement...

"L'éternité c'est long, surtout vers la fin..."

Qu'est-ce que Woody Allen vient foutre dans ma tête...

Résonne une dernière fois dans ma tête la voix de ma petite princesse...

"Papa..."


Ma puce... Tu vas me manquer...

Je monte, je monte... pour ne plus jamais redescendre. Je ne résonne plus, je ne réfléchit plus, je ne pense plus... Je ne suis plus qu'un fantôme de l'homme que j'ai été, et je me perds dans ce que je dit... Je ne sais même pas si je le dit... Mon corps n'est plus, mais je suis là...Je monte.

Je ne voulait pas mourir... Pas si tôt... J'avais à peine...

Quel âge j'avais déjà?... Le travail de la mort a été parfaitement réalisé... Je n'ai déjà plus souvenirs de toute ma vie sur Terre...

Je déteste cette confusion qui m'habite... Je ne parvient pas à me concentrer sur quelque chose! Je suis perdu en moi-même... C'est dingue comme sensation... J'ai l'impression d'être un schizophrène qui écoute et se répond à lui-même...

Je devient fou en fait!

... Bon, j'ai passé l'atmosphère, je fonce vers je ne sais où pour je ne sais quoi... Liberté, me voilà! Energie pure je suis, pour moi plus rien n'as de limite!


"Papa..."

... Désolé ma puce... Papa n'est plus là... Mais si tu me cherches, lève les yeux vers l'espace...

Je t'aime à tout jamais.
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MessageSujet: Re: Ecrits (Auteur: Phenix)   Ecrits (Auteur: Phenix) Icon_minitimeVen 02 Jan 2009, 4:39 pm

Flash-back : 1/1/09

Ecrits (Auteur: Phenix) Hpim0910


Le Chaos…
particulièrement dans ma tête…
Le réveil a été dur : Ça fait cinq minutes que mon Gsm sonne dans ma poche avec une musique qui se veut chiante au bout de six ou sept secondes…
La haine, je dormais trop bien…
J’attrape tant bien que mal mon gsm dans ma poche droite… Sur l’écran est noté en grand « bouge ton fion ! ». C’est la phrase de mon réveil principal que j’ai mit pour l’occasion à onze heure.

Pourquoi onze heures ?
... Et qu’est-ce que je fous dans ce lit bleu entre quatre murs bleus ?

C’est le brouillard…
« Concentre-toi ! »…
Je m’extirpe difficilement du lit qui accueilli ma carcasse durant mon sommeil. Enfin debout, je me rends compte de la gueule de bois offerte par tout les dieux de l’enfer…
J’ai mal jusque dans les ongles ! Mon cerveau baigne dans un liquide mêlant alcool et spiritueux, Mes pieds sont gelés et ma bouche sèche comme un cor au pied de Fata …
Ce n’est pas le pire… J’ai perdu une chaussette.

Je marche un peu dans la pièce de quatre mètres carrés pour remettre mes idées en place : Quel est mon plus ancien souvenir de cette soirée ?
Je me rappelle qu’à six heures du matin, je me suis connecté à msn pour souhaiter bonne année à un pote…
Ah non, ce n’est pas le plus vieux : A sept heures trente-six minutes j’ai regardé mon gsm et envoyé un message !


Ok c’est bon ! J’ai retrouvé mon plus vieux souvenir ! Précisément, il était huit heures moins trois ! Je me remets la scène en tête :
« Aly est debout derrière le passe-plat, les autres sont allongés sur les fauteuils et autres divans et entourent la télé comme des fennecs entourent une proie tuberculeuse dans le désert de Gobi… Tels des loups affamés, ils attendent que la déesse Télé et sa complice la Playstation leur offre en pâture un quelconque divertissement…
Le problème, c’est qu’il n’y a plus une place sur les fauteuils pour mon mètre nonante… Entre Fata, Titom, Nico, Quentin et Ceyla, Helga et Jé, il n’y a plus une place pour le Phenix…
« Sale, je suis deg’ » ais-je pensé à ce moment-là ! Hors de question de se taper à terre vu la crasse accumulée sur le carrelage marbrée de la villa de Nico…
Ok, alors bonne résolution 2009 : finir cette soirée en beauté !
Dernière cigarette à la porte du jardin, vite fait bien fait, suivit d’une bonne tarte dans la casquette de Quentin pour bien dormir. Puis les adieux :
« Bon les gars, je ne sais pas où me poser, donc sur ce, Bonne nuit ! Ali, où est-ce que je peux me coucher ? »
Réponse et action ! Je me casse dans cette chambre bleue aux allures d’aquarium miteux de seconde catégorie.

Ahhhh ! Un lit ! Je retire vite fait mes chaussures et me jette dedans !

PAF ! Grand fracas dans la petite chambre !

Je viens de passer à travers le lit… Putain fait chier, je suis sûr que les autres ont entendu…Bon je fais style de rien, remet vite fait les deux lattes qui ont sauté et me couche. Puis, bien évidemment, c’est le trou noir… Jusque maintenant.

Bon allez, courage ! J’ouvre grand la porte de la chambre et d’un pas mi-assuré mi-chancelant, je me dirige vers le lieu principal de la soirée : le Salon.
J’entre comme un vainqueur avec ma belle tête de champion du matin de lendemain de cuite et là… surprise : La pièce est complètement vide…
Moment de solitude…
…Puis d’inquiétude : « Où elles sont toutes les sales têtes d’hier ? »


Ok ok , on récapitule : Quand on est arrivé chez Nico, il y avait déjà Ali et le Roux. Avec moi sont arrivés Jé, Pada, Fata, Quentin, Ceylia, Hendeck et Titom… Puis, dans un élan de générosité et d’héroïsme, Le Pada et moi sommes parti chercher Helga…

Putain quelle aventure ça aussi…
Fait marquant ? On a croisé un fourgon de police qui roulait à 100 sur une route à 50 et d’où émanait une musique electro à fond… Première fois que je vois les représentants de l’ordre aussi cool... Autre fait marquant, c’est la résolution nette et précise de Pada d’arriver pour minuit chez Nico avec Helga… Il restait trois minutes et encore 500 mètres à faire… Putain mes pieds s’en souviennent… Mais on y est arrivé !


Bref nous étions donc le Groupe plus Helga récupéré par après. Vers Trois heures du mat’, Le Pada a tiré sa révérence pour rejoindre les bras de Morphée dans son lit.
Plus tard, Le Roux et Hendeck se sont également tirés pour remonter vers la Louvière.
Ok après ça, plus de départ à signaler.

Donc liste des gens qui manquent dans ce salon vide : Ali, Nico, Jé, Fata, Helga, Quentin, Ceylia et Titom.

Bon Ali et Nico sont dans la chambre de Nico sûr à 90%... Mais les autres ?

Chaque chose en son temps : Rapidement, je bois un coup pour éliminer cette pâteuse dégueulasse qui squatte ma gorge, puis la cigarette du matin qui remet les idées en places…
Sauf que pour moi elle m’a filé envie de gerber...Putain de soirée.

Bon suite à cette clope salvatrice, je me mets en quête de mes frères et sœurs.
Indice intéressant : Les manteaux sont dans le salon ! Et vu comment on se les cailles dehors ils ne seraient pas sortis sans ! Ils sont donc dans la maison ! Rassurant !

Je veux me dépêcher de monter à l’étage pour aller voir mes potos…
Allégresse qui dégénère en pleurs rapidement : Mes orteils ont percutés ce putain de bordel de merde de canapé de mes deux ! Douleur atroce que de sentir ses orteils s’écraser sur une surface beaucoup trop dure…

C’est donc en boitant que je monte les escaliers qui me séparent de l’étage… Arrivé à l’étage je tente la porte juste en face des escaliers : aucun résultat.
Bon où sont-ils passés ?
La main dans mes tresses je réfléchis… Jusqu’à ce qu’une odeur pestilentielle vienne déranger mes organes olfactifs.



Hum… Cette odeur où se mêlent vieux cul, transpiration, sensi et bière rance…
A coup sûr c’est eux !
Les émanations viennent de la porte à gauche des escaliers ! Je m’y précipite sur huit orteils, laissant les deux autres en arrières (toute grande action demande sacrifice) et ouvre la porte.

Je suis déçu… Gravement déçu.
Devant moi ne sont affalés que trois carcasses de viande sans âme ni intelligence. Deux dans le divan et une sur le matelas.
Vu que je ne suis pas sadique, je tente de faire le moins de bruit possible en contournant le fauteuil qui fait plus ou moins dos à l’entrée. Enfin face au fauteuil et au matelas, je tente de reconnaître les dormeurs.

Pas dur…
Un sourire se dessine doucement sur mon visage : Dans le divan, Jé est couché de tout son long sur Fata qui, assit, tente tant bien que mal de rester dans une position confortable.
Fata ronfle, Jé ronronne… Tout est normal, pas de mort pendant la nuit.

Bon par contre, plus dur de reconnaître le cadavre couché sur le matelas : L’autochtone s’est tellement enroulé dans les couvertures et dans ces fringues crades que j’ai même du mal à reconnaître le sexe de l’animal.
Doucement, j’écarte les couvertures et autres draps qui protègent la bête en hibernation pour découvrir le visage reposé d’Helga qui, enfin, a pu prendre un peu de repos. Sans la réveiller, je la recouvre et me relève en position accroupie…

Puis là, Réminiscence : Je ne sais pas si c’est la vue d’un lit où l’ambiance chaude et reposante de la pièce, mais je ressens le besoin pressant de m’allonger…
Aussitôt pensé, aussitôt fait, je me retrouve couché moitié sur le lit, moitié par terre pour une petite pause. Je tape musique sur mon mp3 pour mettre un peu d’ambiance dans mes oreilles sans déranger les autres. Je m’étire de tout mon long et repense tranquillement à la soirée d’hier :
18h30 : Train vers Mons
19h : Lorgnette et six litres de bières flambées
19h45 : Exode vers la friterie la plus proche pour nous alimenter
20h15 : Réunion éclair et discussion
20h20 : Tam-Tam et Carnage
21h : Parc
22h : Parc
22h30 : Train de retour vers la Louvière
23h : Arrivée Chez Quentin : Récupération de matériel pour la suite des hostilités
23h15 : Arrivée chez Nico avec le Matos et les « boissons »

Puis là, grand coup de stress dans ma réflexion : un mec vient de passer dans mon champ de vision !

… Ok, tranquille : c’est Juste ce gros boulet de Quentin qui m’a Juste refiler un début de crise cardiaque… Enfoiré.
Bon, je reprends mes esprits et ouvre la discussion avec mon petit frère. Il me la fait courte en m’expliquant qu’il n’a pas dormi de la nuit et qu’il vient d’aller raccompagner Ceylia chez elle. Traduction : NON je n’ai pas sauté Ceylia et je n’ai pas envie de répondre à tes questions débiles si tôt au matin sale gros de merde ! Alors ferme ta gueule, prend une manette et joue une partie Wii avec moi.

Sachant que je ne tirerais plus rien de Quentin qui est déjà obnubilé par son jeu, je repars dans le plan de la soirée d’hier :

23h15 : Arrivée chez Nico avec le Matos et les « Boissons »
23h20 : Pada et Phenix à la recherche de la Helga perdue.
00h00 : Retour des héros et de la princesse en détresse.
00h10 – 8h : Chaos et Orgie dans le sang avec Caca et animaux morts… En résumé : soirée avec Alcool a profusion, rires et chants et surtout bonne ambiance.

Puis soudain, un doute m’envahit… Il manque quelque chose dans tout mon résumé… Où est passé TiTom ?
Question vite réglé par Quentin qui me prévient qu’il est rentré chez lui au petit matin.
Ok, maintenant tout va bien ! Je sens un nuage d’apaisement me soulever de terre pour me remettre debout. Je suis frais et dispo pour toute proposition ! C’est l’heure d’aller chercher le petit Dej’ !
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MessageSujet: Re: Ecrits (Auteur: Phenix)   Ecrits (Auteur: Phenix) Icon_minitimeMer 11 Fév 2009, 9:31 pm

Projet d'art d'écriture

A ecouter absolument en même temps : Avancez jusqu'à une minute avant de lire!
le lien de la zik!


Nous sommes sociopathes ou Schizogames…

Nous ne sommes qu’une évolution dégénérée de l’une ou l’autre race de primates. Sans cesse à la frontière entre la haine et l’amour, les sentiments qui nous emportent décident de notre misérable sort.

Nous sommes zoophiles ou Nécrophages…

Les tourments de notre âme portent toutes sortes de noms. La folie qui nous porte est un exutoire à la misère que nous produisons. La promiscuité nous rend malades, l’égoïsme est notre religion.

Nous sommes Incestueux ou mythomanes…

Pire croyants. Nous nous raccrochons à la moindre parcelle de bonheur qui toujours nous échappe, s’envolant au loin. Fils d’un soi-disant Adam, nous sommes les membres de la mafia chrétienne, islamiste ou juive. Nous avons perdu toutes notions qui auraient pu nous guider.

Nous sommes nihilistes ou drogués.

Le racisme et la xénophobie nous sont banales, voir normales. Nous aimons le sang et le meurtre est un hobby. Nous avons été jusqu’à inventer la Peine de Mort.
Nous éprouvons un plaisir malsain à blesser notre prochain.

Malgré cela, nous sommes père ou mère, fils ou fille, tous liés par le même sang qui coule dans nos veines.
Malgré cela, malgré nos tares, nous sommes à la fois ce que la terre a porté de pire et de meilleur.
Coupables de notre propre fin, nous sommes et restons pour toujours les inventeurs de l’amour, de la passion…
Nous ne remercierons jamais assez la vie de nous avoir permis de voir le sourire d’un enfant, d’entendre le rire d’une mère qui vient d’accoucher, de lire dans les yeux d’un vieillard les traces d’un passé riche et incroyable, de sentir sous nos mains le cœur battant de la personne que l’on aime…
Nous ne nous excuserons jamais suffisamment pour avoir détruit notre terre, tués nos frères et nos sœurs, oublier les plus démunis et laisser à l’écart les défavorisés…

Mais surtout, nous n’oublierons jamais notre passé, ne renierons jamais nos racines et ne cesseront jamais de nous battre pour que toujours le mot « humain » résonnent de générations en générations, car, malgré nos fautes et nos défauts, nous méritons que l’on se souvienne de nous…
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MessageSujet: Re: Ecrits (Auteur: Phenix)   Ecrits (Auteur: Phenix) Icon_minitimeLun 08 Juin 2009, 10:52 pm

Histoire à dormir dehors.


Il fallait bien avouer que cette épicerie était miteuse: Situé dans les bas fonds de la ville, la façade défraîchie, l'enseigne néon à moitié éteinte... Rien de l'extérieur ne donnait envie de s'y aventurer.

Le pire, c'était la tête du vendeur.

Pas qu'il est était laid. Non, c'était pire.
On le nommait "La souche" pour vous dire: un visage ravagé comme l'écorce d'un chêne millénaire et une fâcheuse tendance à vous tomber dessus avec tout le poids d'une bûche de cerisier. Bref, il avait tout pour plaire...

Son vrai nom, c'était Racine, comme ce littéraire qui écrivit un jour de la poésie Classique. Mais, pour être tout à fait franc, il était loin de l'idée qu'on pouvait se faire d'un mec qui se nommait de cette manière. En parlant de manières, les siennes étaient un peu...brutales: Fallait le voir rendre la monnaie au petite vieille avec un sourire carnassier, juste pour leur foutre les chocottes...

C'était son jeu. Ses journées étaient tellement pourries dans ce bled que la moindre distraction devenait une attraction. Alors il s'amusait. Entre les petites vieilles et les "touristes" qui venaient dans son épicerie, il y a avait de quoi faire.

Son vrai trip, c'était de sortir sa batte de sous le comptoir pour un rien. Une batte qu'il avait lui même taillé avec une fourchette disait-on. Mais les rumeurs allaient bon train dans ce coin merdique de la cité.
Quand il sortait ce bout de bois grossier de sous la caisse enregistreuse, il faisait en sorte de ressembler à un tueur en série pour que le client parte en oubliant ses empellettes qu'il venait, bien sûr, tout juste de payer.

Alors qu'il était tout à sa réflexion sadique, une vieille dame entra dans son magasin.
Inutile de vous dire qu'il en jouit presque.
Il l'observait se balader dans les rayons, et elle chantonnait en remplissant son petit panier.

Elle, c'était la petite vieille amnésique qui venait acheter ses deux boites de pâtés pour chat et sa botte de poireaux une fois par semaine. Le genre de mamy gâteau qu'on ne voit que trop souvent dans les séries de l'après-midi à la télé: un sourire perpétuelle sur le visage, habillée style foulard et parquat rose bonbon, toujours accompagné de son petit chien très très laid qu'elle chouchoute comme si c'était un enfant... Bref, la mamy typique.

Elle, elle se nommait Nikopol. 74ans mais toujours la pêche.
Dans le bled, personne ne l'emmerdait. La légende voulait qu'elle est tué deux types qui voulaient lui piquer son sac, et tout ça avec un tube de crème anti-hémoroïde...
Ca, le gros type derrière le comptoir ne le savait pas... Et elle non plus.

Il tenta de l'apercevoir parmi les rayons, mais elle s'était enfoncée dans les surgelées, et il l'avait perdu de vue.
Qu'importe, elle était obligée de se ramener à la caisse à un moment où à un autre. Si elle tentait de se tirer sans payer, Racine ne se gênerait pas pour lui casser les deux jambes et crucifier son chien sur la porte de l'épicerie: Rien à foutre la popularité de son magasin: l'essentiel était que tout le monde sache que personne pouvait baiser La Souche.
Mais elle ne ferait pas ça. Cela faisait bien dix plombes qu'elle venait tout les lundi soir faire ses courses, avec le même chien sous le bras, le même parquat rose sur le dos et la même somme dans la poche. C'était ça le pire avec les vieilles: la monotonie. Racine aurait léguer son bras gauche contre une vieille qui lui aurait demander une boîte de capotes.
En fait, en y repensant, sa vie n'était que monotonie. Oh, bien sûr, ça arrivait qu'un type vomisse devant l'entrée ou qu'un imbécile tente de lui tirer sa caisse garée en face de l'entrée... Mais habituellement, on entendait plus parler de ce genre de personne.

" Les mains en l'air! C'est un braquage!"

Racine, à moitié perdu dans ses pensées, ne se rendit pas compte tout de suite de ce qui arrivait... Mais quand la pièce tomba, il eut comme un choc... Un mec osait venir le braquer? Lui?

Non, c'était une blague. Impossible.

" C'est l'autre Insurgée de Naine qui t'envoie pour cette blague de mauvais goût ? Si c'est elle, dis-lui que j'en ai pas fini avec elle."

Et comme si de rien était, il se retourna pour ranger son comptoir.

Le type tira deux fois en l'air.

" Putain! Mon plafond!"
Racine avait vu rouge d'un coup! Ok la blague était drôle deux minutes, mais de là à transformer son magasin en gruyère, fallait voir à pas abuser!

"Mec, c'est un braquage, alors t'envoie le pognon, ou c'est toi que je vais transformer en passoire!"

------------------------------------------

" Les mains en l'air! C'est un braquage "
Le sang de Nikopol n'avait fait qu'un tour, et les souvenir de l'armée soviet lui revinrent d'un coup. Roulade au sol pour se mettre à couvert et elle chopa un plat de pâtes surgelés pour se défendre.
Son chien se mit à gémir.
Il ne fallait pas qu'elle se fasse repérer. Le plât surgelé fit l'affaire et le chien tomba raide mort sur le sol.
De loin, elle entendait le bruit d'une conversation entre le vendeur et le voleur :

" C'est l'autre Insurgée de Nain qui t'envoie pour cette blague de mauvais goût ? Si c'est elle..."

Elle n'y faisait déjà plus attention. Elle retirait doucement son parquat rose beaucoup trop voyant et nouait son foulard à la Rambo sur son front: C'était pas un petit connard qui allait perturbé ses emplettes du lundi soir, Bordel de merde!

Le plat de pâte entre les dents, elle se mit a ramper entre le rayon boissons et le mur annexe à la caisse.

Deux coup de feu furent tirés, apparemment dans le plafond. Elle se mit à couvert et bloqua sa respiration. Elle avait plus vingt ans la vieille!

"Mec, c'est un braquage, alors t'envoie le pognon, ou c'est toi que je vais transformer en passoire!"

Elle passa en position accroupie et s'approcha de la fin du rayon pour tenter de voir son agresseur. Il était à deux pas devant elle, lui tournant le dos.
Face à lui, le vendeur l'observait, incrédule... Comme si il ne revenait pas de ce braquage.

L'heure d'agir était arrivé. Elle se releva doucement et...

--------------------------------------------

C'était dur à croire pour La Souche, qu'il allait devoir filer son blé à un mec aussi peu crédible que lui. Mais bon, il se voyait assez mal avec deux trous de magnum dans la carcasse...

Il crut devoir se résigner, quand il aperçut la vieille qui s'approchait doucement du braqueur par derrière, armée d'un plat de pâtes surgelé.
Incroyable, cette mamy avait du cran pour son âge. Grâce à elle, l'occasion se présentait de retourner la situation.

" Ok, mec, t'as gagné..."

Il ouvrit le tiroir-caisse et fit mine de remplir un sac plastique avec les liasses de billets.
Lorsqu'il estima que la vieille était suffisamment proche pour frapper, il glissa ses mains sous le comptoir pour attraper sa chère amie. Il sentit le bois rugueux de sa ba-batte adorée et sut à ce moment-là que le braqueur allait passer un très, très, très mauvais quart d'heure. Il sortit précipitamment la batte de sous le comptoir et...

------------------------------------------

SBAAAM!
Nikopol venait d'asséner un coup magistrale de plat surgelé sur le crâne du voleur. Celui-ci, d'abord surpris, se retourna pour voir son agresseur. Et c'est lorsqu'il aperçut la petite vieille qu'il tomba, inerte, sur le sol.

Racine, quant à lui, avait sauter son comptoir et colla quelques coup de batte gratuit dans la carcasse déjà à moitié morte du braqueur.
Lorsqu'il considéra s'être convenablement vengé,et surtout défoulé, il releva enfin les yeux sur la petite vieille.
Il l'a regarda un moment, et elle lui rendit son regard.

" Va falloir que vous le payer le plat de pâtes madame."
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